Grandes pandémies

Choléras 
Grippe 
Lèpre 
Peste 
Tuberculose 
Typhus 
Alcoolisme 

Le choléra (historique) : 

Pendant des siècles, le choléra est demeuré circonscrit au nord de l'Inde, dans le delta du Gange. Avec l'ouverture des voies de commerce et les déplacements de population, il s'est propagé et a été responsable de millions de mort, notamment au XIXe siècle. En 1625 Anvers fut ainsi ravagée par une épidémie qui emporta Jean-Breughel de Velours, peintre (et fils du célèbre Pierre Breughel l'ancien) avec ses trois enfants. 
Fonctionnement : 
Cette maladie infectieuse est due à une bactérie en forme de virgule, le vibrion cholérique. La contamination se fait par l'absorption du vibrion présent dans l'eau, les aliments ou les coquillages lorsque l'hygiène est défectueuse. Introduit dans l'intestin humain, le vibrion colérique sécrète une toxine qui altère la paroi de l'intestin grêle, provoquant une diarrhée. Le choléra débute brutalement, de un à cinq jours après la contamination, par une diarrhée accompagnée de vomissements. Le malade n'a pas de fièvre mais diarrhées et vomissements, peuvent provoquer une déshydratation grave notamment chez l'enfant et la personne âgée. 

La grippe : 

La grippe est souvent bénigne, mais, tous les dix ou quinze ans, survient une épidémie beaucoup plus grave. L'une des plus importante, depuis le début du siècle, a été celles de la grippe espagnole en 1918, qui a fait plus de 20 millions de mort en Europe pour s'éteindre d'elle-même. 

Fonctionnement : 
Il existe trois grands types de virus de la grippe : A, B et C. les virus A et B sont très stables. Chaque année surgissent de nouvelles souches qui peuvent créer une nouvelles épidémies. Les souches sont baptisées du nom du pays où elles font leur apparition : virus de Hong Kong, virus de Singapour ou encore virus de la grippe espagnole. Le virus C provoque des cas moins grave, sans entraîner d'épidémie. 
La grippe se traduit par de la fièvre et des courbatures, qui durent 7 à 10 jours et régressent spontanément. La fièvre est élevée, jusqu'à 40 °C. Le nez de coule comme pour un rhume ; la gorge peut-être douloureuse comme au cours d'une angine ; le malade peut tousser et même cracher, car le virus entraîne une inflammation de la trachée(trachéite) et des bronches (bronchite). Mais ces signes respiratoires sont souvent discrets, voire absents. Les formes graves provoquent une atteinte du poumon (œdème pulmonaire)qui conduit parfois à une insuffisance respiratoire parfois mortelle, même chez les personnes jeunes et bien portantes. 

La lèpre ( historique) : 

Très redoutée au moyen âge (où elle était considérée comme l'une des maladies les plus terrifiantes: les lépreux étaient mis au ban de la société et n'avait le droit de se déplacer qu'en agitant une crécelle, qui signalait leur approche). la lèpre a quasiment disparu d'Europe occidentale depuis la fin du XVe siècle. Mais elle sévit encore dans les régions tropicales d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et d'Amérique latine, où elle touche de 10 à 12 millions de personnes. C'est une maladie endémique, c'est-à-dire qu'elle atteint en permanence un nombre élevé d'individus dans une région particulière. La lèpre a perdu son statut de maladie incurable grâce au Dr Albert Schweitzer. Ce médecin français, né en Allemagne à Kaysersberg en 1875 fonda, avant la guerre de 1914, le premier établissement destiné à traiter les lépreux de Lambaréné, au Gabon, alors Afrique-Equatoriale Française. Musicien, il finançait la construction de son hôpital en donnant des récitals d'orgue… 
 

Fonctionnement : 
La contagion se fait par voie aérienne ou par la peau. Les sécrétions nasales et les plaies cutanées d'un malade contaminent la peau ou les muqueuses respiratoires d'une personne saine. Les malades ne sont contagieux que pendant les premiers stades de la maladie. Seule les personnes vivant étroitement à leurs contacts courent un risques. La contamination est favorisée par la chaleur et les mauvaises conditions d'hygiène de nombreux pays en voie de développement. 
L'évolution de la lèpre est très lente. L'incubation, sans aucun signe apparent, dure un à cinq ans après la contamination. Les premières lésions sont des petites taches dépigmentées, en général blanche, de quelques millimètres, où la peau est insensible et ne transpire pas. 
 

La maladie peut ensuite prendre deux formes: 
_ la lèpre tuberculoïde( pour les plus résistants). Dans cette forme, les nerfs augmentent de volume, au niveau du coude de la jambe du cou. Ils deviennent palpables. 
_ la lèpre lépromateuse ( pour les plus faible) : elle est plus grave, très contagieuse notamment du fait de la malnutrition ou de maladies multiples. Elle se traduit par l'apparition de grosseur, appelées lépromes, douloureuse au toucher, de couleur rouge-brun, qui saillent sous la peau. Une inflammation du nez et des sinus s'associe au léprome. Cette forme peut aussi provoquer l'effondrement des cartilages, en particulier du nez. 
L'évolution peut atteindre le foie et la rate, provoquant fièvre et grande fatigue. Au stade avancé, la peau se dessèche et les muscles s'atrophient. Des ulcères apparaissent aux pieds ou aux mains pouvant entraîner des mutilations. Les tendons se rétractent et paralysent, entraînant d'autres problèmes. 

La peste (historique): 

La peste a été responsable d'épidémies meurtrières : à Athènes en 430 427 av. J.-C., en Europe au XIVe siècle (de 1347 à 1352, elle tue de 25 à 40 millions de personnes). Très vite les villages se referment sur eux-même et les villes instituent des "capitaines de la peste" qui exient des "billets de bonne santé" à tout nouvel arrivant. Les maisons des pestiférés sont barricadées et marquées d'une croix noire. Ces mesures se révèlent peu efficaces: la panique et l'ignorance médicale contribuent à propager la maladie. Des processions de flagellants, vite réprimées par les autorités, parcourent les rues en prônant une pénitence collective. Si la peste renaît périodiquement en occident jusqu'au XVIIe, les mesures deviennent plus efficaces. Aux portes de villes et dans les ports la quarantaine se généralise, tandit que des Lazarets étroitement surveillés sont installés à l'extérieur des murs (l'hôpital St Louis a été construit en 1607 à l'extérieur de l'enceinte de Paris afin d'isoler les victimes de la peste). Après une dernière apparition à Marseille en 1720 et en Provence, la peste disparaît de l'occident. En Mandchourie (Chine) on la retrouve au début du XXe siècle. Aujourd'hui elle persiste au Nouveau-Mexique, en Afrique centrale et du sud, en Asie centrale, en Inde et au Turkestan. 
La maladie se diffusait depuis l'Asie où des foyers existent depuis très longtemps. Le bacille de la peste peut, à l'abri de la chaleur et de la lumière, survivre des années dans la terre. Il se propageait ainsi, avec les rats, dans les soutes des bateaux, jusque dans les autres régions du monde. 
Seules les mesures sanitaires -- lutte contre les rats et les puces, leur destruction dans les bateaux et les ports, ainsi que les mesures de quarantaine -- mettent fin à ce fléau, en supprimant les éléments de transmission à l'homme. 

Fonctionnement: 
La peste est une maladie qui touche à la fois l'homme et l'animal (zoonose). Le bacille responsable de l'infection est transmise à l'homme et aux autres animaux par la piqûre d'une puce, contaminée en piquant un rongeur infesté. L'homme peut aussi contacter la maladie par manipulation de rongeurs infectés . Dans une forme particulière de la peste (peste pulmonaire), l'homme peut être contaminé par inhalation de gouttelettes de salive d'une personne infectée. 
La peste se manifeste sous deux formes : 
_la peste bubonique faite suite à une piqûre de puce. Après une incubation brève de deux à sept jours, la maladie débute brutalement par un gonflement caractéristique d'un ganglions lymphatiques, notamment au niveau de l'aine. c'est le bubon pesteux, rempli de pus et qui a tendance à se percer au niveau de la peau. Le bubon s'accompagne d'une fièvre élevée (40° C), de frissons, de douleurs diffuses, d'un gonflement du visage et d'une rougeur des yeux. Le cœur se met à battre très vite et le malade est pris d'une soif intense et de désordre nerveux : il ne dort plus, délire, est très agitée ou, au contraire, prostré. Bientôt, il n'arrive plus à coordonner ses mouvements. Non traitée, la peste bubonique évolue vers la mort en cinq jours dans 60 à 90 % des cas, se compliquant d'hémorragies sous cutanées et d'une infection généralisée ( appelée septicémie). 
_la peste pulmonaire se transmet de l'homme à l'homme par voie aérienne. Elle est donc très contagieuse. Elle se manifeste par une fièvre élevée, par des signes impressionnant d'asphyxie ( difficulté à respirer, coloration bleutée de la peau, douleurs thoraciques) et par des crachats abondants et sanguinolent, fourmillant de bacilles pesteux. 

La tuberculose (historique) : 

Autrefois la tuberculose était l'une des principales causes de mortalité des enfants et des adultes jeunes en Europe. La tuberculose a été différenciées des autres maladies pulmonaires et décrite précisément en 1819, par le Dr Laennec. En 1882, Robert Koch a identifié le bacille en cause et lui a donné son nom. La tuberculose était autrefois répandue dans le monde entier. En Europe, elle aurait été responsable d'un quart des décès au XIXe siècle. Sa fréquence a régressé dans les années 40 avec l'apparition des antibiotiques. 

Fonctionnement : 
La contamination se fait par l'intermédiaire de gouttelettes de salive (contenant le bacille de Koch) rejetée par un malade atteint de tuberculose pulmonaire ou laryngée, qui parle, éternue ou tousse. La tuberculose est une maladie contagieuse par voie aérienne. 
Le premier contact avec le bacille déclenche une affection appelée primo infection tuberculeuse. Dans un poumon se forme un petit foyer tuberculeux, comme un abcès, que l'on nomme chancre tuberculeux. 
En général, le patient ne ressent aucun symptôme et, dans 90 % des cas, la primo- infection guérit spontanément. Le foyer tuberculeux disparaît, laissant une cicatrice anodine. Parfois la primo-infection se manifeste par une toux, une fièvre peu élevée, une légère fatigue et une perte d'appétit. 
Plus rarement, les signes peuvent être plus importants, avec une fièvre élevée, des troubles digestifs et des éruptions cutanées rouge-violacées sur les membres ( érythème noueux). 
Très rarement, le bacille se dissémine par le sang et est à l'origine de foyers qui peuvent rester latents ( sans provoquer de symptômes) des années, puis, à l'occasion d'une baisse des défenses immunitaires, passagères ou non, se réactiver brutalement. 
La maladie évolue alors le plus souvent avec une localisation pulmonaire. Celle-ci se traduit par une altération de l'état général. Trois symptômes sont évocateurs : la fièvre, surtout le soir, accompagné de sueur nocturne, la fatigue et l'amaigrissement. 
Puis les signes pulmonaires apparaissent : 1 toux + ou moins grasse, des crachats parfois sanglant, un essoufflement à l'effort ou, plus rarement, une véritable détresse respiratoire (broncho-pneumonie tuberculeuse). 

Le typhus ( historique) : 

Dans le passé, le typhus fut responsable d'épidémies meurtrières, notamment lorsque les conditions d'hygiène étaient mauvaises, comme pendant les guerres, les famines ou les catastrophes naturelles (tremblements de terre, inondations…). Des épidémies de typhus ont eu lieu dans les armées de Napoléon et dans les tranchées pendant la première guerre mondiale. Le typhus exanthématique a été particulièrement redoutable entre 1918 et 1922 en Russie où il a atteint environ 30 millions de personnes et fait 3 millions de mort, et pendant la seconde guerre mondiale, en particulier dans les camps de concentration. 

Fonctionnement : 
Il existe plusieurs variétés de typhus, transmise par différentes bactéries, du genre Rickettsia. 
Le typhus exanthématique, ou typhus européen à poux, historiquement le plus important, est du à la bactérie Rickettsia prowazecki, du nom de 2 médecins du début du XXe siècle, morts en luttant contre cette maladie. Cette bactéries est transmise à l'homme par l'intermédiaire de la piqûre ou des déjections du pou, lui-même contaminé à partir d'une personne porteuse de la bactérie. 
Les rickettsies sont de toutes petites bactéries, incapables de se multiplier autrement qu'en envahissant les cellules d'autres espèces vivantes. A cet égard, elles ressemblent assez à des virus. Elles parasitent essentiellement des petits animaux comme les poux, les puces, les tiques et les acariens. Ces arthropodes peuvent transmettre les rickettsies à des animaux plus gros ( rongeurs, chiens etc…) et à l'homme par l'intermédiaire de la salive ( morsure de tique) ou par dépôt d'excréments sur la peau. La Rickettsie passe alors dans le sang par une petite blessure cutanée. 
L'incubation du typhus peut durer trois semaines. Dans le typhus exanthématique, la maladie se déclare brutalement par des frissons, des douleurs dorsales et musculaires, des maux de tête violents, une constipation et une fièvre élevée pouvant atteindre 40 °C. Une éruption semblable à celle de la rougeole s'étend sur toute la surface du corps, à l'exception de la paume des mains et de la plante des pieds. L'état du malade est confus, il est prostré, il délire et les battements de son cœur sont lents ( bradycardie). La maladie dure environ deux semaines. Les autres typhus ont des symptômes ± similaires. 
En cas de complications, elles surviennent essentiellement au niveau du cœur, des artères et du système nerveux. En l'absence de traitement, la maladie peut être mortelle par affection généralisée (septicémie), insuffisance cardiaque, insuffisance rénale ou pneumonie. 

L'alcoolisme ( historique) : 

Depuis l'Antiquité, l'alcool accompagne les rites, les cérémonies et les croyances traditionnelles. Dans le culte de Mithra (culte à mystère) par exemple, le vin fait partie des éléments du repas sacré. 
Dans la mythologie Grecque le vin apparaît notamment dans la légende du supplice de Tantale. Tantale était invité à la table des dieux sur l'Olympe, et écoutant leur conversation, il était devenu immortel mais il avait la fâcheuse habitude de dérober le nectar et l'ambroisie à la table des dieux qu'il partageait avec des amis mortels et d'avoir révélé aux mortels certains secrets qu'il y avait entendus. Pourtant les dieux vinrent une fois dîner dans son palais. Pour vérifier la prescience des dieux, Tantale égorgea son fils Pélops, le fit cuire en ragoût dans un chaudron et le servit à l'occasion du banquet. 
Tous reconnurent la viande qui leur était servie, sauf Déméter, qui, troublée par le mort récente de sa fille Perséphone, dévora une épaule sans rien remarquer. 
Hermès alla chercher Pélops aux Enfers, et les dieux le rendirent à la vie, remplaçant l'épaule dévorée par une épaule en ivoire; mais ils se mirent à haïr Tantale. 
Pour tous ces crimes, Tantale fut châtié dans le Tartare (enfer grec) et les dieux lui inventèrent des supplices spéciaux. Il fut par exemple affligé d'une faim et d'une soif éternelles. Il était plongé dans l'eau jusqu'au menton et une branche chargée de fruits pendait au-dessus de sa tête, mais il ne pouvait jamais atteindre l'eau pour étancher sa soif, et chaque fois qu'il essayait de cueillir un fruit, la branche s'éloignait de lui. 
Chez les Romains aussi les boissons furent l'objet de soins attentifs. Les vins de Grèce, de Sicile et d'Italie firent leurs délices ; et comme les vins tiraient leur valeur soit du canton d’origine, soit de l'année où ils avaient été produits, une espèce d'acte de naissance était inscrit sur chaque amphore... Ce vin romain était particulier : il était constitué de jus de raisins fermentés, d’eau de mer. Par la suite on s'appliqua à rendre les vins plus piquants et plus parfumés ; on y fit infuser des fleurs, des aromates, des drogues de diverses espèces, des épices variées et du miel (pour adoucir le goût), ce mélange étant très fortement alcoolisé il avait des effets dévastateurs sans doute recherchés. Les préparations que les auteurs contemporains nous ont transmises sous le nom de condita, devaient brûler la bouche et irriter violemment l'estomac. 
Le vin joua souvent un rôle politique. Par exemple l’armée romaine intervint en Gaule à la demande d’une tribu Celte, les Séquanes; Les Eduens étaient alors en guerre contre les Séquanes; Une fois sur place (pour différentes raisons stratégiques- notamment l’affaiblissement des Celtes suite aux incursions des Helvètes et des Germains), César s’est saisit de l’occasion pour "pacifier la route du vin", qui constituait alors le pilier de son économie et envahir ses voisins. En effet les Gaulois à partir du milieu du premier siècle avant J-C devinrent les premiers importateurs de vins romains (ils n’en produisaient pas eux même). Celui-ci remplaçait l’hydromel (à base de miel) et la bière (korma) à base de froment dans les habitudes celtes. Les tribus gauloises, contrairement aux Romains qui diluaient le vin avec l’eau afin de la rendre potable, avaient coutume de boire le vin pur... 
Les Gaulois aimèrent à ce point le vin qu’ils inventèrent le tonneau pour en faciliter le transport et la conservation. Ils modifièrent également sa composition en y ajoutant herbes et épices à leur convenance. Plus tard (vers le 1er siècle av. JC) les Gaulois cultivèrent eux-même leurs vignes. 
Aujourd'hui encore, le vin et les alcools conditionnent les mentalités. Les facteurs socioculturels ont donc une place prépondérante dans la consommation d'alcool. Mais une personne qui boit de l'alcool ne devient pas pour autant alcoolique. Tout dépend de sa personnalité. Si elle est fragile, elle aura plus de risque de sombrer dans l'abus et ses désordres. Au début du siècle la diffusion d'alcools frelatés (l'alcool qui rend fou) faisait des ravages dans les couches pauvres de la société européenne (cf: l'Assommoir d'Emile Zola), en amérique l'alcool fut un allié efficace des colons Américains briguant les terres indiennes. L'acool de tous temps a servit de déshinhibeur ou remontant efficace pour envoyer les hommes au combat ou entériner les rituels de passage de la vie. 

Fonctionnement : 
_l'ivresse: l'ivresse est l'effet rapide que peut provoquer la consommation de boissons alcoolisées. Elle dépend de la concentration d'alcool dans le sang (alcoolémie). Elle se déroule généralement en trois phases : 
premièrement une phase d'excitation, qui se traduit surtout par une désinhibition ; deuxièmement une phrase d'incoordination et d'instabilité (le buveur somnole, est atteint de confusion mentale et de troubles de l'équilibre); troisièmement une phase de coma (la personne est ivre morte). Dans certains cas, ces signes s'associent à une agressivité dangereuse, à des hallucinations, à des délires ou encore à une dépression. 

Les quatre phases de la dépendance : 
On considère que la dépendance s'installe une fois que le buveur a traversé quatre phases. Dans la première phase, la tolérance à l'alcool (capacité à boire sans ressentir d'effets nocifs) augmente. Dans la deuxième phase, il commence à avoir des trous de mémoire. La troisième phase est caractérisée par la perte de contrôle face à l'alcool : le buveur ne peut plus arrêter de boire, même s'il le souhaite. Durant la dernière phase s'installent un certain nombre de désordres psychiques et physiques caractéristiques. 

Les signes de la dépendance : 
Les signes de la dépendance sont variés et peuvent se combiner différemment selon les individus : 
-modification de la personnalité (jalousie, irritabilité, colère subite, comportement agressif) ; 
-désintérêt pour la nourriture ; 
-négligence physique ; 
-dissimulation des bouteilles ; 
-modification de la façon de boire (commencer à boire plus tôt le matin ou passer de la bière aux alcools forts) ; 
-promesses répétées de cesser de boire ; 
-instabilité professionnelle : fréquent changement d'emplois. 

Les alcoolopathies (toute maladie aiguë ou chronique découlant de l'intoxication alcoolique) : les maladies du foi et des organes digestifs (accumulation de corps gras dans le foie, puis inflammation puis lésion irréversible des cellules hépatiques ce qui entraîne successivement une dégénérescence graisseuse du foie, une hépatite alcoolique, une cirrhose et un cancer. Le risque de destruction du foie est proportionnel à la quantité et la durée de la prise d'alcool.). L'alcool peut également entraîner une inflammation du pancréas (pancréatite), responsable des douleurs abdominales survenant par crises, d'une inflammation de l'œsophage ou de la muqueuse de l'estomac. les cancers se localisent principalement au niveau de la bouche, la langue, de la gorge et de l'œsophage, sans doute en raison de l'action irritante d'alcool. Le risque de cancer du foie est aussi plus élevé chez les alcooliques. L'association alcool-tabac multiplie ces risques. Les affections du cœur et du système vasculaire : une très forte consommation d'alcool accroît le risque d'insuffisance cardiaque, de maladies coronariennes (les artères du cœur), d'hypertension artérielle et d'accidents vasculaires cérébral.les maladies du système nerveux : une déficience importante en vitamine B1 peut causer une encéphalopathie alcoolique, qui se manifeste par une confusion mentale, par des troubles de la parole et de la marche et, dans les cas les plus grave, par un coma. Les affections psychiatriques : les alcooliques souffrent souvent d'angoisse de dépression, sans que l'on puisse dire exactement ce qui relève que la cause et de la conséquence. Ils sont plus souvent que d'autres atteints de détérioration mentale irréversible (démence), et le nombre de suicide est plus élevé chez alcooliques que chez les non buveurs. 
 

Sites: histoire de l'ophtalmologie(les saints et les maladies des yeux, histoire de la greffe de la cornée, histoire de l'opération de la cataracte) 
www.snof.org/histoire/histoire.html
histoire de la surveillance et du contrôle des maladies animales transmissibles 
www.oie.int/fr/publicat/Ouvrages/F_096.html 
 

Ecrits sur la maladie et la société:
_L'alcoolisme dans les milieux ouvriers à Paris (1880-1914), maîtrise , Paris VII, 1975 
_L'alcoolisme dans l'ouest de la France pdt la seconde moitié du XIXe siècle, Fillaut Th., Paris, La documentation Française , 1982 
_L'usure au travail, Cottereau A...,revue Le mouvement social, juillet sept 1984, n°124 
_Du désespoire au salut: les tuberculeux aux XIXe et XXe siècle, Guillaume P. , ed Aubier, 1986 
_Le discours bourgeois sur les débits de boisson aux allentours de 1900, Lalouette J., ed. Ibis 
_Le suicide, E. Durkeim, Paris, PUF, 1930 nouvelle édition. 
_L'homme devant la mort, Paris ed. du Seuil, , coll. l'univers historique, 1977 
_La France médicale. Médecins et malades au XIXe siècle, Paris, Gallimard, 1978 
_Médecins et maladies populaires dans le Paris de la fin du XIXe siècle. Jacquemet G. revue recherches, ;29, déc 1977, L'Haleine des Faubourgs. 
_La ronde des folles. Femme, folie et enfermement au XIXe siècle. Ripa Y. Paris, Aubier, 1986 
_Histoire des pratiques de santé par Georges Vigarello collection point série histoire 
 

Bibliographie de cette page: 
_ A l'abris de châteaux forts et des forteresses, guides Gallimard La France secrète et Mystérieuse (pour les détails sur la peste) 
_Bibliothèque médicale de la famille, les grandes maladies, comment lutter? ed. Larousse 
_Histoire naturelle et morale de la nourriture de Maguelonne Toussain-Samat, éditions Larousse (Vin) 
_Mythes et mythologies, histoire et dictionnaire, Félix Guiland, Joël Schmidt, éditions Larousse (Vin) 
_L' ABCdaire des Celtes, ed. Flammarion, Gilles Plazy 
_Les trésors de la peinture flamande, M Eemans, ed. Meddens p 134